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VOLET n° 7 : Culture

"Congo Belge Parisien "

OU

I. Communistes : quelle mutation
II. Culture : quelle évolution
III. Les solutions


I.
"Les communistes, confrontés à une mutation douloureuse mais inexorable" titrait le journal "Le Monde" le 22-07-1999.
S'agissant des êtres vivants - puisque les communistes le sont - , la définition du mot mutation dans le dictionnaire Larousse dit "Modification brusque et héréditaire apparaissant chez les êtres vivants et qui est à l'origine d'une nouvelle variété".
Quelle mutation pour le parti communiste ?
Procédons par comparaison : Par exemple, le parti socialiste a des électeurs, le parti communiste a des militants. On ne s'y engage pas à la vie à la mort dans la gestion, mais on s'engage à mort pour les idées. Par conséquent, si les idées sont justes, la mutation sera bonne.
Apprendre à gérer l'économie, la comprendre, inventer comment l'organiser au profit de l'égalité devant les chances en faisant tout pour modifier les lois dans l'esprit de la fraternité et la liberté, c'est une mutation évidente.
Mais pourquoi muter si les idées de la République sont mises en veilleuses, comme si les financiers attendaient qu'elles s'éteignent d'elles mêmes dans ce chaos des marchés sans vergogne ni loi, pour attaquer librement.
Les idées justes des communistes feront que la mutation améliorera aussi bien le corps que le cerveau de toute la société française. Sans communistes, elle se liquéfiera pour de bon.
La mondialisation des marchés est, par sa cruauté, une exploitation exceptionnelle de populations entières, partout, y compris dans les sept pays les plus riches du monde. Pour cette raison simple, jamais les idées communistes n'ont été aussi indispensables aux gens. Jamais la lutte pour la survie du lumpen-prolétariat - lumpen-écrivains, lumpen-sculpteurs, lumpen-cinéastes, lumpen-journalistes, lumpen-paysans, lumpen-petits-commerçants - , n'a été aussi cruelle face au capitalisme mondial.
Ce capitalisme invente toutes sortes de miettes, genre RMI, pour maintenir en vie le corps des pauvres (gens) et pour leur faire consommer des plantes aux gènes animaux, de la viande aux hormones, des pauvres poulets et des porcs dont la graisse est bourrée de dioxine, parce qu'on les nourrit à l'huile de vidange, c'est bien nous qu'on nourrit avec, bref, tout est bon pour faire marcher la consommation des pauvres corps dépourvus de tête.
La culture est un dialogue entre le pouvoir et les créateurs. Mais les lumpen-créateurs d'aujourd'hui ne sont pas capables de penser le pouvoir, puisqu'ils pensent leur survie VITALE.
Il faut avoir honte de fermer le parti communiste comme si c'était une boutique appartenant au "Congo Belge parisien".
Quand tous les partis disparaîtront, il restera l'esprit communiste en France et un parti.
Il faut avoir honte d'imiter les partis communistes des pays de l'Est. Eux, sont coupables, pas le parti communiste français.
Alors, camarades, ne bafouillez pas, modernisez-vous à gauche. (N'ayez pas peur d'écrire dans "l'Humanité" ce qui n'est pas dans "Libération" et "Le Figaro".)
Au parti communiste de comprendre qu'il faut dissocier l'apprentissage de la gestion du capitalisme et la résistance organisée contre ce même capitalisme.

Ne pas lâcher le pouvoir pour le retrouver dans les mains des financiers assure la survie minimale des corps. Résister contre leur pression, inventer des formes de lutte (le geste individuel exprime la volonté collective quand les syndicats sont désorientés), contester, introduire les propositions des individus dans le travail du parti et dans la gestion de l'Etat, c'est muter dans l'invention donc rester un parti communiste dynamique et combatif. Tel qu'il est nécessaire à toute société.

L'exemple du parti socialiste où les militants sont des rouages de transmission des décisions de la gestion quand il est au pouvoir, montre bien combien cette démarche devient dangereuse pour la démocratie. 60% de non-votants et 6% de votes blancs sont la preuve que les français si réveillés politiquement, veulent penser et avoir le droit de changer le cours de la mondialisation à travers leurs propositions. Car 80% des français veulent un socialisme doux sans savoir que ce qu'ils veulent s'appelle du socialisme. C'est le résultat de l'abandon de l'éducation politique dans les média les plus populaires que sont la télévision et le cinéma, au profit de la propagande de la mondialisation des marchés à travers sa force dominante, les Etats-Unis.

Si j'écris ceci, c'est parce que je suis au-delà de ce que les français ont décidé et feront d'ici peu. Cette longue souffrance-mutation de 12 ans du parti communiste a achevé la culture française : films, livres, art, tout est en implosion. Mais c'est grâce à la culture, l'esprit, la tête, qu'on reste debout et qu'on avance dans tous les domaines.

Appuyer les associations, les artisans, les individus libérés du poids des marchés parce que non-subventionnés, hors institutions, les appuyer dans leur production et leur diffusion, c'est permettre la résistance. Car aujourd'hui la résistance c'est de permettre le retour des talents dans les salles de cinéma, de théâtre, dans les galeries d'Art, dans les librairies, dans les magasins. Partout où les gens veulent s'acheter à des petits prix du vrai. Pour quelle raison, plus c'est mauvais, plus c'est cher, plus ça a le droit à la publicité et à la visibilité dans les média !? - Naturellement, pour des raisons idéologiques, pour nous imposer les sous-produits des Etats-Unis.
Comme s'il était naturel que j'écrive bien, que je fasse de bons films et que tous s'en servent sans que personne officiellement ne me remarque. D'autres sont, avec certitude, dans la même situation. Pourquoi ? La réponse : "le Congo Belge parisien" veille et vole. Reconnaître mon existence et mon travail comme celui des autres, c'est transférer de l'argent des promus par la publicité vers les talents. Aujourd'hui, ce n'est pas possible! Et ce n'est plus admissible! Un des résultats de cette situation c'est que la génération Mitterand qui est dans le privé, les jeunes de 30 ans se madelin-isent. C'est inadmissible!
Ce n'est pas parce qu' on est soi-même petit fonctionnaire ou employé, que le "Congo Belge parisien" ne vous menace pas et ne vous achèvera pas.

II. Culture : quelle évolution

Pour l'élimination du "Congo Belge parisien" de la culture en France.
Il en va de la culture, nourriture spirituelle en France, comme de la nourriture des corps en Belgique.
L'une nourrit l'esprit, l'autre nourrit le corps. Mais pourquoi est-ce si dangereux de manger aujourd'hui ?

Pourquoi ni mon corps, ni mon esprit ne veulent-ils plus manger, pourquoi plus de 60% des français ne veulent-ils plus voter? Car il y a ceux qui refusent de manger et ceux qui refusent de voter, mais le refus est le même.

Au Congo Belge qu'est devenu aujourd'hui la Belgique, les petits blancs sont affamés par les colons rentrés au pays, et bientôt ils seront achevés à coup de machette par l'extrême droite qui monte en Flandres. Car s'ils font des problèmes et ne veulent pas manger de l'huile de vidange dans les poulets et les autres viandes, ces rebelles finiront par être achevés. Les colons belges retournés au pays se sont appropriés la nourriture des corps. Les colons français, en rentrant au pays se sont appropriés la nourriture de l'esprit, celle privée, comme celle du service public. A Paris, "Les Congo Belge" à la française achève l'esprit (l'âme) des petits blancs. Ils leur font avaler des cachets par tonnes, boire, fumer du H. pour oublier leur culture républicaine, celle de la Commune, tout ce que la France a créé les 200 dernières années et qu'elle crée aujourd'hui, mais personne ne connaît. Car les colons français riches possèdent désormais les média et toute la culture. Ils achèvent l'âme des français, en passant accessoirement par les hommes politiques et de culture restés intègres. Pendant que les hauts fonctionnaires jouent à saute-mouton du privé au public et vice versa. L'Etat leur a tout donné, à ces messieurs du "Congo Belge parisien" aux idées et surtout aux actes d'extrême droite.

Car dans le monde, ça se sait : achever la culture républicaine française, c'est mondialiser la culture américaine bas de gamme, donc en finir une fois pour toutes avec les idées de l'évolution de l'être humain. Nourrir l'esprit des français aussi mal que le ventre des Belges mène à la même catastrophe. Pour les Belges, on fait l'effort de les achever, mais il suffit d'arrêter de nourrir l'esprit des français et ils meurent. Calmants, alcool, drogue! C'est trop!
Mais cet argent n'a pas de destin, l'homme si.

Pour toutes ces raisons, voilà ce qu'il faut faire face à la dévalisation de l'Etat par ces "Congo Belge" insatiables qui n'auront jamais assez de subventions pour s'enrichir personnellement.
(Il est vrai qu'ils laissent quelques miettes à ses employés, jadis gens de gauche, aujourd'hui simples géniteurs qui travaillent pour nourrir leurs familles, dans les télévisions, les journaux, le cinéma, les maisons d'édition, partout. Ils sont devenus, tous, des valets au service de l'esprit avarié.)

III. Les solutions

Je pars de l'expérience personnelle vers les solutions générales.
Questions :
- Pourquoi est-ce que je ne peux pas passer mes films sur aucune chaîne de télévision et sur le câble ? Parce que "Le Congo Belge parisien" veille.
- Pourquoi est-ce que je ne peux plus passer mes films à la Cinémathèque Française ?
Parce que "Le Congo Belge" l'occupe comme un bunker depuis 1991. Cultiver le passé pour lui-même ressemble à l'arrosage des tombes au cimetière.
- Pourquoi est-ce que je ne peux plus diffuser mes films en vidéo-cassettes à la FNAC ?
Parce que "Le Congo Belge parisien" a pris tous les leviers de la direction là-bas aussi. Et les employés suivent pour cause de casse idéologique du parti communiste, comme partout d'ailleurs dans la culture. - Pourquoi est-ce que je ne peux plus sortir mes films dans les salles ?
Parce que les petites salles appartiennent au "Congo Belge parisien", les grandes appartenant directement aux circuits américains.
- Pourquoi est-ce que je ne peux pas voir mes pièces de théâtre jouées dans les salles de théâtre ?
Parce que les directeurs sont des "Congo Belge", ou suivent l'esprit des "Congo Belge parisien".
- Pourquoi depuis 3 ans n'y a t'il plus d'analyses sérieuses de mes films et de mes livres dans la presse officielle de gauche?
Parce que le "Congo Belge" s'est installée définitivement dedans (et mes lecteurs ont réduit leurs lectures.)

Mentir, c'est l'outils essentiel du "Congo Belge parisien". Pour preuve, le mensonge de la SEPT-ARTE qui n'a jamais projeté mes sept leçons de théâtre d'Antoine Vitez qu'elle avait achetés après ma première grève de la faim de 45 jours en 1989.
La question essentielle est : Faut-il continuer de mentir et de couvrir le mensonge, le glorifier, comme c'est le cas dans la culture tenue par le "Congo Belge parisien"? Il est urgent que le pouvoir politique mette le nez dans ces odeurs puantes qui demain l'étoufferont. Déjà les Français ont dit non au "Congo Belge" officiel politique de Madelin et Sarkosy.
Ce que vous feriez pour moi, vous, le pouvoir politique et tous ceux qui sont capables de faire le geste individuel, vous devez le faire pour tous les autres qu'ils soient dans la culture, l'agriculture ou ailleurs, - des créateurs.

Conclusion, j'en ai marre de faire des grèves de la faim contre le "Congo Belge parisien". Deux, déjà. Une en 1989, l'autre en 1999. A la troisième, je ne m'en relèverai pas.
Je n'oublie jamais que Paris est une toute petite miette dans le vaste monde. Mais une miette qui peut rester à travers la gorge de ce vaste monde et l'étouffer. Et je ne veux pas que ça arrive.

C'est pourquoi je ferai la grève de la faim jusqu'à la fin de mes jours si les réformes ne viennent pas.
Paris, le 23 août 1999
Maria Koleva

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