Cinoche Vidéo Maria Koleva Films 43, bld St Michel 75 005 PARIS Tel : 01 47 00 61 31 //:retour@SANS- //:retour@maria VOLET n° 6 Appel à ceux qui veulent appuyer Les guichets de la création Ou La solution au problème culturel (et ceux des autres secteurs) La culture, ce novembre 1998, est une machine à fabriquer la haine. On a ouvert l'éducation et on a fermé la culture pour tous. Ni l'Education Nationale, ni la société, ne peuvent résister à cette agression libérale. Puisque partout ¾ télévision, théâtre, cinéma, économie, commerce, finances ¾ , ce sont le smêmes lois qui règnent, allons-nous mettre dans chaque salle de cinéma, de théâtre, chaque magasin, partout, un policier ? Et pendant que les jeunes, en baskets, en âge de travailler, courrent dans les rues et se battent avec d'autres jeunes, en uniforme de policier, les vieux de 40 à 100 ans restent à la maison, enfermés à double tour, à consommer à mort, vache folle, plante transgénique, et films de psychopathes, de voleurs et de tueurs, afin de payer l'une des deux parties de la jeunesse à se battre les uns " avec " les autres, comme dans un jeu vidéo, les vrais morts en sus. C'est un camp de concentration qui se dessine. Chers citoyens conscients, j'en ais marre des amis des uns et des autres. Ou on est en République, ou on ne l'est pas. Si on l'est, tout ce que l'Etat subventionne de privé et public dans la culture doit être ouvert à la création de tous les citoyens, qui payent ces subventions, sans aucune sélection, sauf pour le porno et l'atteinte au droit de l'Homme. Car la sélection à travers les commissions mène aux amis des uns et des autres, et pas aux talents. Pour pouvoir créer autant d'emploi hors service public qu'aux Etats-Unis dans le secteur culturel sans subventionner à mort (comme c'est le cas pour le théâtre, le cinéma, les Arts, la musique, etc.), et exploiter les talents à leurs justes valeurs, en les laissant entrer dans la vie public, il faut ouvrir dans chaque ministère, à travers les régions et à Paris, les guichets de la création ; au CNRS, au CNC, au Ministère de la Culture pour le Théâtre, la Musique, la Peinture, les Arts Plastiques, aussi bien qu'à la télévision, partout. Dans les journaux aussi. Il faudrait bien que quelqu'un rende compte des nouveau talents. Puisque la sélection se ferra par le talent et que les journaux sont subventionnés... Comment se fait-il que des millions de citoyens soient chassés des salles de théâtre pourtant souvent vides, comme le sont les salles de cinéma à films pleins de meurtre et de viols ? VOILA CE QU'IL FAUT FAIRE 1. Il faut ouvrir un guichet à la télévision publique et dans toute télévision qui est financée par le biais des coproductions, par le CNC, donc l'état et qu 'elles achètent tous les films français sans exception (sauf comme indiqué plus haut). Tout film en 16 mm et en Vidéo aussi. A des prix normaux, les prix qu'elles payent aux américains pour les soap-opéras qui sont très bas par rapport au " grand " cinéma commercial. La télévision deviendra française et plurielle, pas comme en ce moment et depuis longtemps, pétainiste et libérale. 2. Cinéma ¾ obligation de projeter dans toutes les salles, à des heures creuses, tous les films sans qu'ils passent par des commissions, sauf indiquées plus haut. Avec partage des recettes 50/50 entre exploitant et créateur. Reçu aux guichets de la créations du CNC, les films seront envoyés dans des circuits où ils tourneront, en restant chacun 6 mois à l'affiche d'une même salle. 3. Théâtre ¾ le même système est valable pour les pièces de théâtre et les troupes qui les montent sans subventions. Car les salles de théâtre sont de mieux en mieux gérées mais fréquentées par personne. C'est bien de gérer. Mais quand on gère le rien, ça s'appelle la folie. Et la folie n'est pas gérable. 4. CNRS ¾ ouverture d'un guichet de la création dans toutes les branches de la recherche (cinéma, audiovisuel, théâtre, biologie, chimie, physique, etc.) qui doit accepter des travaux faits en dehors des institutions et qui doit les monter en profitant des guichets de la création du CNC et les publier. 5. A l'Education Nationale ¾ ouvrir dans les lycées et les écoles, en général, des cours en option, pour ceux qui veulent présenter leur expérience, dans tous les domaines culturels et scientifiques aux élèves sans qu'ils soient obligés d'être présents. C'est la seul moyen de revenir vers les talents et le désir de création. 6. Musique, 7 Peinture, 8 Arts plastiques, 9 Arts Déco, 10 Photographie, 11 Danse, etc. Puisqu'on ne peut pas virer, ni tuer, ceux qui arrêtent toute évolution, il faut les submerger avec des oeuvres à travers les guichets de la création. Ceux qui croient qu'ils peuvent dicter à la culture ou la fermer comme un magasin et obliger les Français à devenir seulement consommateurs, se trompent. Il faut canaliser la culture. Et de toute façon, ou ça se ferra par le biais de ces guichets de la création, ou par la violence, la haine, la casse. Car la solution, c'est quand chacun s'occuppe de soit même et des autres, en ayant de quoi manger. Les petites et moyennes entreprises, c'est ce qu'il y a de plus proche du socialisme aujourd'hui. En 1989, j'ai fait une grève de la faim pour que les films des français passent à la télévision. La Sept m'a acheté 7 des leçons de théâtre d'Antoine Vitez, mais elle ne les a jamais passées ! Je suis prête à faire une nouvelle grève de la faim pour les mêmes raisons, sauf si le projet des guichets de la création est accepté. Alors, je consacrerai un an de ma vie à mettre en route leur fonctionnement, au lieu, cette fois-ci de crever vraiment. Paris, 15 novembre 1998 Maria Koleva //:retour@top //:retour@maria //:retour@SANS-