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LA PROJECTION
(chronique pénitentiaire)
de Pierre Merejkowsky
LA PROJECTION
(chronique pénitentiaire)
la Cour d'Honneur
La voiture de la police municipale patrouille.
Je ne suis pas en retard. J'attends.
Un fourgon sort de la prison de la Santé.
Je marche de long en large.
Je ne traverse pas la rue. Je n'ai pas envie d'attirer l'attention des
gardiens.
Je cesse d'attendre.
Les deux gardiens sont enfermés dans la guérite. Ils portent
une casquette sur la tête. "J'ai rendez-vous avec la responsable
de l'Atelier Vidéo, je suis peut être en retard, excusez
moi, vous ne pouvez pas les prévenir ? dis-je.
"Vous vous appelez comment ?" demande le gardien.
Je donne mon nom.
"Attendez quelques instants on va venir vous chercher" affirme
le second gardien. "Ne vous inquiétez pas, elle va venir vous
chercher" confirme le premier gardien.
Je ne suis pas inquiet. J'ai attaché ma bicyclette contre le panneau
de signalisation planté en face de la guérite et il est
peu probable qu'un voleur prenne le risque de dérober la roue avant
de ma bicyclette.
L'éducatrice ne porte pas de lunette. Elle ne porte pas de chignon.
Elle porte une robe jaune. Sa robe jaune descend jusque sur ses talons.
Je donne ma carte d'identité. L'éducatrice serre les mains
d'une demi-douzaine de gardiens en casquette.
"Tu as passé de bonnes vacances ?" demande un gardien.
"Très bonnes merci, et toi ?" demande l'éducatrice.
"On n'a pas eu très beau temps la première semaine
mais après on s'est rattrapé" affirme le gardien.
L'éducatrice serre les mains d'une seconde demi-douzaine de gardiens
en casquette.
Des voitures sont garées dans une cour intérieure.
Un infirmer en blanc descend d'une camionnette.
"Nous entrons dans la Cour d'Honneur de la Prison de la Santé"
explique l'éducatrice.
"Bonjour, les vacances ont été bonnes, ça va
?" demande un gardien. "Ca va" répond l'éducatrice.
L'éducatrice serre la main du gardien chauve et sans casquette.
Nous montons l'escalier.
"Je suis la seule femme ici, c'est bien pratique, je ne risque pas
d'être confondue avec les détenus" affirme l'éducatrice.
Une grille barre l'entrée du couloir. Les grilles des cellules
sont ouvertes. Un détenu nous dévisage derrière la
première grille. Une troisième série d'une demi-douzaine
de gardiens en casquette encercle une table en Formica.
"Vous avez la clef ?" demande l'éducatrice.
Le gardien appuie sur un interphone. Le gradé chauve ouvre la porte
de l'Atelier Vidéo.
les agents
de la répression
Les vidéos
sont rangées par ordre alphabétique sur les rayons de l'armoire.
La lumière du jour descend de petites lucarnes inaccessibles. Le
ventilateur brasse l'air brûlant. La caméra est fixée
sur le pied de la caméra.
"Je ne suis pas arrivé en retard. Je n'ai pas osé attendre
devant la guérite. J'ai eu peur d'attirer l'attention des gardiens
Je vous prie de m'excuser" dis-je d'une voix ferme à la cantonade.
"Ce n'est pas grave. Nous allons d'abord commencer par faire connaissance
et nous enregistrerons ensuite l'émission qui sera diffusée
sur le canal interne de la prison" affirme Anne.
Nous faisons connaissance.
Jean Christophe et Jean Baptiste me serrent la main.
Je prends la parole. Les projections que j'organise ne sont pas destinées
à assurer la réinsertion des diverses catégories
sociales que le système qualifie d'exclues. Je ne suis pas l'invité
de l'Administration de la Prison de la Santé. Je présente
mes films à des personnes de sexe masculin qui résident
provisoirement dans les locaux d'une prison. La Prison de la Santé
n'existe pas.
"Nous ne devons pas perdre de vue que nous nous adressons à
une population qui ne te connaît pas et je crois que tes films méritent
une présentation, affirme Jean Baptiste.
"J'ai auto-édité cette brochure de présentation
de mon travail, mes coordonnées sont sur la dernière page
et su tu as envie de la lire, je te la donne, ça me fait plaisir
de te la donner, dis-je sans réfléchir
"C'est vrai, je peux la prendre ? demande Jean Christophe.
Jean Baptiste soupèse les seize pages photocopiées et reliées
par une ficelle en forme de croix catholique
Alain et Antoine se taisent.
"En tout cas cette brochure serait parfaite pour un atelier de travail
de taulards" constate Jean Baptiste
Mes explications se poursuivent. Nous sommes tous des enfermés.
J'essaye de créer un réseau indépendant de diffusion
indépendante de films très indépendants. Ma réflexion
s'appuie sur la seule règle de mon désir. La notion d'efficacité
économique est une notion que je rejette. L'efficacité consensuelle
débouche sur un isolement mental, voir carcéral. Je tourne
et je diffuse des films indépendants pour échapper à
mon propre enfermement.
"Je te remercie, je lirai ta brochure à tête reposée,
enchaîne Jean Christophe.
"Tu attaques le système, tu te bats contre la hiérarchie,
tu refuses de te laisser dominer par les valeurs du capitalisme. En fait
tu es comme nous. Tu es voyou, affirme Jean Baptiste.
"J'aimerais avant de poursuivre ce débat que tu me donnes
la définition exacte du terme de voyou, dis-je
"Tu ne peux pas nier que ta démarche se situe dans une démarche
propre à une réflexion globale d'extrême gauche, bien
sûr, sur quelques points mineurs tu t'opposes à un système
d'organisation de masse, mais tu n'es manifestement pas contre toute organisation,
la réalisation et la diffusion d'un film indépendant nécessitent
de toute évidence un embryon d'organisation, ajoute Jean Christophe.
"Un documentaire honnête ne peut concerner que sa propre réalité.
L'objectivité ne trouve son fondement que dans une réalité
de circonstance et la diffusion des documentaires objectifs ou d'auteurs
concoure à faciliter toutes les prises de pouvoir manipulatrice.
Je ne suis pas un gourou. J'essaye de partir de ma propre réalité,
dis-je sans hésiter
"Tu cherches à t'affranchir des lois des convenances sociales
et de ce fait ton mode de fonctionnement n'est pas différent de
la majorité de nos concitoyens, ni des détenus de cette
prison, ton seul but consiste à te donner la certitude que tu es
en définitive plus malin que tes collègues réalisateurs,
constate Jean Baptiste
"Je n'ai pas la prétention d'être différent du
reste de l'humanité
"Je vais te donner un exemple. J'aime beaucoup Anne. Je trouve que
son stylo est très joli et je ne dois pas voler son stylo. Il est
en effet inadmissible d'abuser de la confiance de ses amis, et c'est cette
contradiction qui me fascine. (il approche la main du stylo). Je n'ai
pas envie en volant ce stylo de faire de la peine à une amie, et
en même temps je sais qu'en dérobant ce stylo qui ne m'appartient
pas je vais commettre un acte répréhensible. Et c'est justement
cette contradiction qui me fascine. Je veux me donner la liberté
de me prouver que mon mode de fonctionnement est capable de s'affranchir
d'un ordre établi
"Donc Pierre, tu es un voyou, assène Anne.
"La subversion propre à tes films obéit aux mêmes
motivations, tu cherches toi aussi à détourner les règles
du système afin d'en extraire toutes les contradictions",
complète Jean Baptiste.
Alain insère la vidéo de mon film dans le magnétoscope.
L'écran de la télévision s'allume.
Un rire. Une exclamation
"Mais c'est Constantin, c'est Constantin" répète
Alain.
"Vous connaissez Constantin? dis-je
Nous sommes
tous des agents de la répression.
Une éducatrice
téléphone dans un bureau.
Un avis est collé sur la porte du bureau
Il est rappelé que pour d'évidentes raisons de sécurité
les visiteurs ne doivent apporter qu'une seule paire de chaussures à
la fois et qu'il est d'autre part rappelé que l'usage des téléphones
portables dans l'enceinte du centre de détention est strictement
interdit.
Un fourgon noir pénètre dans la Cour d'Honneur. Un fourgon
blanc quitte la Cour d'Honneur.
La serveuse apporte les sandwiches et la carafe d'eau.
"Notre association se pose beaucoup de questions sur son propre mode
de fonctionnement, affirme Anne
"Le Pouvoir s'offre à peu de frais une bonne conscience. Les
détenus qui ont à leur disposition des moyens financiers
suffisants ont la possibilité de regarder passivement un programme
dit culturel sur un écran de télévision. L'Administration
nous incite à devenir les gardiens et les gestionnaires de notre
propre enfermement. Le Pouvoir s'appuie sur une structure culturelle.
Il se montre plus malin que le faible, c'est à dire sur les détenus.
Les cellules sont silencieuses. Les gardiens sont bien notés par
leur hiérarchie.
"Si tu as accepté de diffuser tes films dans une prison, c'est
certainement parce que ton fonctionnement du moment se sent proche de
l'univers carcéral, ajoute Anne.
"Je ne veux pas devenir un gardien culturel et associatif. Je suis
tout à fait d'accord pour reconnaître que la projection de
mes films dans le cadre d'une Administration Pénitentiaire me permet
de me prouver que je détourne à mon profit une réglementation
culturelle en vigueur et que je cherche moi aussi à me prouver
que je suis plus malin que mes collègues réalisateurs"
dis-je
quelques
questions
L'éducatrice
pénètre dans le sas.
Le détecteur de métaux ne détecte aucun objet métallique.
"Il manque la poignée de mon portable" note l'éducatrice.
Le gardien en casquette soulève la tête. "La poignée
est peut être tombée par terre, je veux bien en parler à
mon collègue de ce matin" ajoute le gardien en casquette.
"Ce n'est pas la première fois que je laisse des objets à
l'accueil et qu'ils disparaissent, réplique l'éducatrice
"Moi en tout cas, je n'ai rien vu" réplique le gardien
en casquette.
Le gradé chauve ouvre la porte de l'Atelier Vidéo.
"Vous passez des films sur quel sujet ? interroge l'éducatrice
"Je passe des films sur la société, dis-je
"Qu'entendez vous par des films sur la société? demande
l'éducatrice
"Mes films parlent du travail, de la vie de famille, de la Russie
et du Dimanche, dis-je.
Le débat reprend.
"Si vous voulez, Pierre va commencer par se présenter, ensuite
vous lui poserez vos questions" propose Anne.
Antoine installe le ventilateur sur le sommet de l'armoire.
"L'homme finit par s'habituer à tout, même à
l'absence d'eau chaude en hiver et à l'absence de ventilation durant
l'été, c'est une question de conditionnement" affirme
Jean Baptiste.
Je lance un appel, des appels. Il faut abattre les prisons qui sont dans
nos têtes. L'organisation de nos réseaux ne doit pas se figer
dans une structure hiérarchisée. Les individus peuvent tous
parler au nom de notre réseau. Je veux de l'argent. Je ne veux
pas du travail. Il faut prioritairement se méfier des artistes.
Je suis prisonnier d'un jeu culturel. Je suis un enjeu culturel. Ma brochure
apporte la preuve de mon souci d'efficacité. J'envoie des communiqués
à la presse, je projette mes films dans des Institutions et je
réponds poliment aux questions que me posent les éducatrices.
"Ton engagement politique me paraît parfaitement juste et légitime.
Il est cependant regrettable que les thèmes de ta révolte
n'apparaissent pas plus clairement dans tes films. Tu as tord de travestir
ton message derrière un système d'auto dérision qui
brouille les pistes. Pourquoi déclares tu dans le film que tu nous
as présenté que tu réclames un revenu garanti et
sans contrepartie de travail de 12OOOF par mois ? questionne Jean Christophe
"Pierre n'a pas envie de se positionner dans un système de
revendication convenue. La réponse du militant syndical face à
cette demande de revenu garanti de 12OOOF est sur ce point édifiante.
Notre liberté de pensée à tous est limitée
par des schémas qui doivent obéir à une logique pré
établie. Un militant donne des messages clairs. Un réalisateur
réaliste des films. Et nous devons nous aussi nous échapper
de cette réalité oppressive, interrompt Jean Baptiste.
"Les artistes n'ont pas de compte à rendre, nous ne dépendons
pas d'une administration et notre devoir nous impose de délivrer
des messages clairs. Nous devons abattre les murs du travail et de la
répression, dis-je calmement et sereinement.
"Pour ma part je continue à regretter que tu aies choisi de
présenter tes idées sous une forme cinématographique
qui n'offre aucune perspective ni aucune issue. J'espère que nous
aurons l'occasion de nous revoir un jour ici ou en dehors de cette prison.
J'aimerais te proposer de t'aider à clarifier ton propos... Je
ne cherche pas à te réinsérer. Je respecte ton éthique.
Mais je crois simplement que ta lutte doit nous aider à nous opposer
à un système qui devient de jour en jour de plus en plus
oppressant, affirme Jean Christophe
Le gradé chauve ouvre la porte de l'Atelier Vidéo.
"Nous avons tout de suite fini, déclare Anne.
"Nous gardons le contact, ici ou ailleurs, nous nous reverrons, répète
Jean Christophe.
"Je te remercie de ta venue, et même si je ne suis pas d'accord
avec les options de Jean Christophe, je crois que notre débat n'aura
pas été inutile. Nous sommes tous à des degrés
divers responsables de notre enfermement" ajoute Jean Baptiste.
Alain me serre la main. Je n'ose pas lui demander s'il a un message à
transmettre pour notre ami Constantin. Le règlement de la Prison
stipule en effet que les visiteurs n'ont pas le droit de transmettre des
lettres et les messages oraux sont peut être assimilés à
une lettre.
Le gradé chauve ferme à clef la porte de l'Atelier Vidéo.
L'éducatrice me demande si tout s'est bien passé.
Le détenu debout derrière la grille nous dévisage
en silence.
Je réponds que tout s'est très bien passé.
la rue
Anne commande
les deux cafés.
"J'ai souvent décrété que nous étions
tous enfermés et qu'il n'y avait aucune différence entre
un système démocratique et un système carcéral.
Maintenant, j'ai peur, dis-je.
"Tu as peur ? demande Anne.
"Alain et Constantin se connaissent et Jean Christophe et je n'aurais
pas dû leur donner ma brochure" dis-je
La serveuse apporte les deux cafés.
"Mon discours ne résiste pas à la réalité.
Je suis manifestement capable d'exclure des individus qui me paraissent
dangereux si je tiens compte de mon confort. J'ai honte de ma peur.
"Je ne veux pas te perturber inutilement, mais je ne parviens pas
à comprendre l'exacte origine de ta peur
"Jean Christophe et Jean Baptiste ont mes coordonnées, j'ai
imprimé mon adresse et mon téléphone sur la brochure
"Et alors?
"Je ne suis pas un voyou. Les fils de bonne famille décrètent
que le Peuple soufre parce que les mères boivent et que les pères
se prostituent ou bien le contraire, et une fois la Révolution
gagnée, les droits communs utilisent ce reniement idéologique
à leur profit. Les droits communs se sont emparés de la
gestion de l'Archipel du Goulag. Jean Baptiste et Jean Christophe vont
utiliser ma pseudo phraséologie revendicatrice pour me pousser
dans mes ultimes retranchements. Je ne veux pas tomber dans ce piège
et je ne veux pas finir ma vie en prison
"Tu as tord de t'inquiéter, notre association reçoit
parfois des coups de fil d'anciens détenus qui ont fréquenté
notre Atelier Vidéo, ils ont envie de se lancer dans la réalisation
de leurs propres vidéos, nous les aidons, et un ancien détenu
a même signé une convention avec producteur
"Je n'ai pas envie d'inciter les détenus à signer des
conventions avec des producteurs
"La plupart des intervenants que j'ai invité ont eu des réactions
violentes en sortant de prison. Ta réaction me parait tout à
fait normale. Tu aurais très bien pu donner ta brochure dans un
café à un consommateur qui venait jute de sortir de prison
et je pense que tu as été plus impressionné par le
cadre et l'ambiance propre à un univers carcéral
"Dans ce cas je n'ai effectivement aucune raison d'avoir peur. Je
me dois simplement de reconnaître que je ne veux pas me laisser
envahir par les difficultés des autres, que je refuse de m'écarter
du chemin que me fixe mon déterminisme social et qu'en définitive
j'accepte le rôle de clown associatif et revendicatif que je me
suis imposé de suivre pour d'obscures raisons conjugales"
dis-je.
Une quinte de toux me déchire la poitrine.
Une cliente tient un bébé dans ses bras.
Je tousse. J'étouffe. Mon coeur hurle et veut s'échapper
de ma poitrine.
La servante m'apporte un verre d'eau.
La cliente me conseille de respirer calmement par le nez.
Le bébé hurle.
Les vapeurs irritantes du nuage d'ozone descendent sur la ville et enveloppent
inexorablement le café, le boulevard, la prison.
(Cette Chronique
Pénitentiaire a été écrite à l'issue
de la séance de projection qu'ont organisé les membres de
l'Atelier Vidéo de la Prison de la Santé, rue de la Santé
à Paris.
Je prie les intervenants de me pardonner d'avoir modifié leurs
prénoms. Je ne me suis pas parvenu à me souvenir de leurs
prénoms
Je regrette sincèrement cet oubli. Contrairement à la réglementation
pénitentiaire en vigueur, les détenus ont à mes yeux
parfaitement le droit de décider de communiquer ou de refuser de
communiquer leurs identités aux journalistes, documentaristes,
éducateurs, visiteurs, psychanalystes, romanciers, nouvellistes,
peintres, sculpteurs, hommes de lettres de passage, et visiteurs divers.
Je profite d'ailleurs de cette occasion pour me permettre de suggérer,
voir d'exiger, que les personnes mises au secret (prisonniers corses,
basques, patrons d'entreprise etc..) puissent avoir le droit de participer
à l'Atelier Vidéo. Il me paraîtrait également
utile que les intervenants extérieurs de l'Atelier Vidéo
ne soient pas limités en nombre. Enfin, je me permets également
de proposer deux thèmes de réflexion qui pourraient alimenter
les prochaines émissions de l'Atelier Vidéo:
-Les détenus sont ils le fer de lance de la révolution présente,
passée, et future?
-Les artistes sont ils les complices de la répression?
Enfin, pour me montrer fidèle à ce constant souci de cohérence
qui ne cesse de m'animer, je me propose d'organiser dans l'Atelier Vidéo
le tournage d'une fiction (dramatique) qui aura pour principal thème
la Constitution immédiate d'un Tribunal Populaire.
La réalisation de cette fiction dramatique et réaliste impliquera
bien entendu la libre circulation de l'Atelier dans l'enceinte de la Prison
(cellules, couloirs, escaliers, cuisines, caves, Cour d'Honneur, cours,
bureaux administratifs, bureaux divers, Bureau du Directeur, Bureau du
Sous Directeur, et toitures de la Prison) et je signe donc librement et
de ma propre identité :
pierre merejkowsky
Pour des raisons qui me sont personnelles je préfère (dans
un premier temps) ne pas communiquer mon adresse.)
Paris le 21 août 1998
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