//:retour@SANS-
//:retour@merej'
Jean Marc Manach J'ai vu deux camions de militaire dans la rue aujourd'hui, à Paris. Le pouvoir, c'est aussi les médias qui en disposent, et le façonnent, d'autant qu'il sont, pour beaucoup, contrôlés par de grands groupes de communication, comme Vivendi. Les journalistes sont dépendants de ceux qui les emploient, il faut donc pouvoir les critiquer, et remettre l'information à sa place, sinon faire le boulot à leur place... En tout cas, avoir toujours une stratégie de communication. Et l'internet est un formidable outil pour ça, qui permet de mettre facilement au point des actions collectives, en réseau. Si tu occupes seul l'immeuble de Vivendi, tu seras catalogué de "fou", marginal, illuminé, etc. Si c'est un petit groupe qui le fait, la presse n'en parlera pas, sauf si vous faites un happening plutôt drôle, et que les médias en aient été informés de façon relativement sérieuse. Mais pour qu'ils s'intéressent à ça, il faut que tu aies un minimum de crédibilité. Il vaudrait mieux que tu fasses un film, ou encore un site qui attaquerait Vivendi, c'est à mon avis plus efficace que de manifester, en plus ça peut tourner, être vu ici ou là. On voit de plus en plus apparaître des sites qui reprennent la même mise en page que ceux qu'ils attaquent : ils en changent juste le texte, histoire de donner leur version des faits, qui, généralement, est plus pertinente que tous les communiqués de presse officiels de leur "cible". C'est une forme de "guérilla médiatique", qui a l'avantage de ne pas faire de dégât, ce qui est toujours préférable (voir http://rtmark.com). Le net peut aussi être un outil de diffusions de films différents. Free Speech (http://www.freespeech.org) propose ainsi depuis des années de visionner des reportages qui ne passeront probablement jamais dans les télévisions "officielles", car trop subversifs. En France, Vidéon propose ainsi une banque de données de vidéos libres d'accès pour les télévisions locales et alternatives. Une projection "alternative" réunit au mieux quelques dizaines de personnes le temps d'un soir, les programmes n'étant que très rarement multi-diffusés. Avec le net, tu peux toucher beaucoup plus de personnes, et dans le monde entier, et sans limitation d'espace-temps. Et puis c'est aussi un très bon moyen de tenir informé ceux qui (amateurs comme "professionnels") n'ont pas le temps, ni la possibilité, d'assister à ces projections. Le fait de rendre ses films accessibles sur le web n'est pas contradictoire avec celui d'arriver à être payé pour son travail. Tu peux ainsi, et sans passer par la case "mondanité", te faire connaître de certains, et espérer pouvoir être invité, contre finance, voyage, hébergement et restos, à tel ou tel festival, programmation, etc. Il faut intégrer le net dans le circuit de la lutte et de la diffusion. C'est un nouvel outil qui pour l'instant échappe aux contrôles du pouvoir économique et gouvernemental en place, au sens où, pour les activistes comme les artistes "différents", non officiels, ces pouvoirs vont généralement à l'encontre de leurs objectifs. //:retour@top
//:retour@merej'
//:retour@SANS-
|