Jean François Dion
Planète
L'idée que le groupe Vivendi ou que Havas Image puisse intervenir
et faire pression sur les CNC pour modifier la réglementation du
fond de soutien audiovisuel (COSIP) me paraît totalement absurde.
C'est une idée folle qui ne repose sur aucune réalité.
Les petits diffuseurs ont triché avec la réglementation.
Ils n'apportent pas de numéraire et surévaluent leur apport
en industrie.
Je trouve anormal qu'une réglementation soit détournée
de son objet.
Il ne s'agit pas pour nous d'éliminer les petits producteurs.
Nous travaillons souvent avec des petits producteurs.
Cette taxe sur le chiffre d'affaire des diffuseurs appartient aux producteurs.
Elle n'appartient pas aux réalisateurs, ni aux diffuseurs.
Le CNC a consulté les professionnels pour édicter un règlement.
Et croyez moi les pays qui n'ont pas de CNC ni de COSIP n'ont pas notre
chance.
Je suis en effet totalement et radicalement opposé à l'idée
que toute personne morale ayant signé un accord de co production
avec une chaîne locale puisse accéder au COSIP.
Un film, c'est un métier de professionnel.
Il nécessite un savoir faire et c'est aux producteurs de trouver
les moyens que nécessite la réalisation d'un projet.
Vous avez de toute façon toute liberté de tourner un film
et de venir nous le présenter.
Si c'est une oeuvre qui retient notre intérêt, nous l'achèterons.
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