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Aigues-Mortes, ce lundi 26 avril 1996

M. Jean-Marie Bec
7, av Jeanne Demessieux
30220 Aigues-Mortes

à

M.Pierre Prossard
TF1
1, quai du Point du Jour
92656 Boulogne cedex

Monsieur,

Les habitants de la Commune d'Aigues-Mortes vous accusent de précipiter la mort de leur village. Ils disent que la télévision tue. Ils ont remarqué que toute vie conviviale nocturne a disparu depuis que vous existez.

Devant ces graves accusations, nous aimerions pouvoir entendre votre réponse. Je suis prêt à venir recueillir les informations justifiant votre activité et contrant cette affirmation, en video, pour le présenter par la suite aux habitantsq de la commune concernée.

Pour cela, je reste à votre entière disposition pour de plus amples renseignements.

Veuillez recevoir, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.

 

TF1, direction de la Communication

Cher Monsieur,

Monsieur Pierre Brossard m'a transmis votre lettre du 26 août.

En guise de réponse je ne puis que vous rappeler que regarder la télévision est un acte volontaire et individuel. Personne n'est obligé de regarder la télévision, pas plus TF1 qu'une autre chaîne, sous la menace.

Si les habitants d'Aigues-Mortes préférent cette activité à "une vie conviviale", je ne vois pas d'autre solution pour les "déshabituer" que de leur proposer des activitésplus tentantes, de caractère culturel ou sportif.

Puisque vous semblez avoir des idées très arrétés sur la question, il me semble que vous êtes tout désigné pour engager cette réflexion avec les habitants de votre commune.

Pour ce qui nous concerne, nous continuerons à faire une télévision aussi divertissante et informative que possible-et que le meilleur gagne!

En vous souhaitant bon courage, je vous prie de croire, Cher Monsieur, en mes sentiments très cordiaux.

Ronald Blunden, directeur de la Communication.

 

 

Tout a commencé par une histoire de voisins que je filmais en train de construire des murs.

des murs contre tout : les haies, le regard, les malfrats.

mais ces gens-là ralent, rapent ou renaclent dans leurs tabernacle et crachent enfin sur l'origine de la mort du village.

Oh que cela était doux de se promener sous les platanes pétanquants et comérer à qui mieux mieux ou à qui proquo de ci ou là.

Oui tout cela était si bon avant que tous ne s'enferment devant leurs lucarnes. Oui, c'est la fauute à nous tous, les afficionados de la téléfiçion !

Car depuis la mort est advenue, et les rues de ces grillonantes soirées ne se sont vues plus que piaillées par les hirondelles : disparues les ombres alanguies sur le bitume.

 

Mon enquête m'avait mené jusque là. Et dans la pénombre de cette tragédie, je ne savais vers quoi me tourner ni qui voir pour me donner l'ultime recours afin de démasquer le meurtrier du village. Pourtant les témoignages accablants s'accumulaient. Il me fallait trancher cette sourde chape et y voir clair.

De qui venait la faute, qui fallait-il protéger de la veuve ou de l'orphelin ?

 

Alors j'écrivis à l'autre versant de l'affaire. Ceux vers qui les gens d'Aigues-Mortes ont tourné leurs regards pour en finir capturé. Oui j'avais atteint la certitude que cela n'était pas le manque d'anis du pastis, de rondeur des boules de pétanques, d'entrain du chant des grillon, de on dit dit-on, qui était à la source du désastre.

J'écrivis aux sept sources de lumière, aux sept rayons émanés, aux sept chaînes de l'astre.

 

Une seule eu le recours humain de me répondre... en pointant sur le triphasé de l'histoire : l'enquêteur.

 

Mais Colombo n'a jamais été accusé ou j'ai raté un épisode ?

 

Blick