Relancer le cinéma français, faire des films et les distribuer.
un.oeil.bien.sur,il.te.parle.et.te.poursuit...

 

Une démarche citoyenne

(texte destiné à tous ceux qui peuvent faire le geste individuel de faire aboutir cette proposition)

Si de plus en plus de films sortent dans les salles, ils sont de plus en plus vites retirés des écrans. A ce rythme-là, même les cinq millions de riches qui peuvent aller plusieurs fois au cinéma et se payer des places à 50 francs, vont bientôt épuiser leur désir de cinéma.

Que faire ?

L'État donne parfois 150 millions de francs à un seul producteur pour faire un seul film (sur les qualités duquel je me garde bien d'émettre le moindre jugement). Ce financement s'effectue à travers les SOFICA, l'Avance sur recettes et en coproduction avec les chaînes de télévision. Je propose que l'État donne à 150 réalisateurs, en passant par de petites sociétés comme la mienne, 1 million de francs pour faire un film (fiction ou documentaire, 16mm ou vidéo) - 150 films à la place d'un seul.

Une fois ce trésor de 150 films obtenus, il est sûr qu'il y aura au moins deux ou trois films géniaux et que les autres seront plus intéressants que ceux qui sont produits aujourd'hui. Et si le film est intéressant, on peut le gonfler en 35mm.

Il s'agit de la future mémoire d'un peuple, donc du monde. Le peuple a le droit à son image, faite par lui-même autant que par les autres.

Cette forme de financement nous sort de la famille du cinéma et de son petit milieu parisien. Il permettra de plus à de nouvelles branches de pousser, libérant le droit de faire des films aujourd'hui, quand tout est image.

Les grandes compagnies (Gaumont, UGC...) seront bien contentes de ne pas avoir déboursé un sou tout en ayant à leur disposition un vivier de talents où elles pourront puiser pour leurs grosses productions commerciales. Comment voulez-vous que les producteurs ne soient pas heureux, comblés, par ce nouveau mode de financement ?

Extraits du premier volet d'un travail prospectif entamé par Maria Koleva datant de janvier 1996 que vous pouvez vous procurer, ainsi que le 3 autres (32 heures pour libérer la République, Pour une culture d'élite et populaire en même temps, La publicité contre le talent, donc contre la République), en contactant Cinoche Vidéo 43 bd St Michel 75005 Paris (cf. aussi l'agenda pour ses projections du vendredi).